
Abe Sada : la véritable histoire des sens
Abe Sada a bien existé. Personne n’aurait pu l’inventer. Retrouvée un matin du printemps 1936, le sexe de son amant défunt caché dans les replis de son kimono, elle devient […]
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« Nothing is original. Steal from anywhere that resonates with inspiration or fuels your imagination. Devour old films, new films, music, books, paintings, photographs, poems, dreams, random conversations, architecture, bridges, street signs, trees, clouds, bodies of water, light and shadows. Select only things to steal from that speak directly to your soul. If you do this, your work (and theft) will be authentic. Authenticity is invaluable; originality is non-existent. » ― Jim Jarmusch
Abe Sada a bien existé. Personne n’aurait pu l’inventer. Retrouvée un matin du printemps 1936, le sexe de son amant défunt caché dans les replis de son kimono, elle devient […]
Le NIFFF 2018 a été marqué par la présence du réalisateur et écrivain David Cronenberg. En plus d’avoir présidé le jury chargé de récompenser le meilleur film de la compétition […]
Entre le silence oriental et la cacophonie occidentale, le continent européen, divisé, cherche sa voix sur la question atomique. Que peuvent bien avoir à dire les deux Europes sur le sujet, à travers des films aussi différents qu’une comédie anglaise et qu’un drame yougoslave ?
Comment un mythe se construit-il ? Qu’est-ce qu’un héros ? Qu’est-ce qui différencie l’Homme du monstre ? Toutes ces questions semblent trouver leurs réponses dans le poème Beowulf. Relectures érudites et pertinentes, les films de McTiernan et Zemeckis se font le prolongement de ces interrogations et questionnent à leur tour l’art de raconter les histoires.
« J’ai vu six films de Douglas Sirk. Parmi eux, il y avait les plus beaux du monde. » (Rainer Werner Fassbinder) Tous les autres s’appellent Ali (1974) est sa relecture personnelle de Tout ce que le ciel permet (1955), du cinéaste, d’origine Allemande lui aussi, qu’il admirait tant.
Kiss Me Deadly et Twilight’s Last Gleaming impressionnent autant par leur facture que par leur portée analytique et, plus de trente ans après la mort de leur réalisateur, conservent toujours la même pertinence et la même violence latente, prête à exploser au grand jour, comme une bombe incontrôlable.
Qu’arrive-t-il quand un cinéaste hongkongais de catégorie III se réapproprie un thriller noir d’Henri-Georges Clouzot ? Hex incarne toute les possibilités d’un cinéma aux antipodes du classicisme formel brillant des Diaboliques. Deux visions radicalement différentes et pourtant complémentaires d’un même sujet et du 7e art.
S’ils se sont rabibochés depuis, la perspective d’un remake de son Bad Lieutenant (1992) par Werner Herzog n’a pas vraiment ravi Abel Ferrara. Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle-Orléans (2009) est aussi anarchiquement enjoué que l’original n’était tourmenté. L’un et l’autre se complètent d’une singulière façon.
La différence entre Park Chan-wook et Spike Lee ? Celle qui sépare, entre deux types énervés, un nihiliste confus d’un rageur à même d’articuler les raisons de sa colère.
Il y a un miracle McCarey, dans le simple fait que ses films fonctionnent. Qu’ils ne craquent pas, comme les os de Terry se rompent par la faute de son inattention et de son impatience. McCarey est attentionné, patient. Son regard est alerte, vigilant.
En grossissant à la loupe humoristique ses thématiques, I Think I Love My Wife ramène à L’Amour à L’Après-Midi le regard acéré. Comment passer après un chef-d’œuvre avéré ? En l’occurrence en préférant le pas de côté, en ne convoitant même pas la légitimité de l’aîné.
Aussi brillant soit-il, difficile de revenir à Panique à Needle Park (1971) après le choc Heaven Knows What (2015)… Bien que le second ne soit pas per se un remake du premier, il en constitue une continuation – et en l’occurrence un dépassement – évidents.
Dans la pénombre de Tourneur ou derrière les filtres rouges de Schrader, une angoisse commune des origines. Des restes de la RKO à ceux du Nouvel Hollywood, une même qualité de mélodrame archaïque – celui de la part animale.
Deux films d’été, deux films d’abandon, au double sens de l’abandon de soi-même et du sentiment de solitude. Deux films occupés par des personnages jusqu’ici sans but pour leur été mais se retrouvant pourtant contraints d’en trouver un.